Il s’agit d’un projet collaboratif entre twittclasses maternelles (comptes classes sur le réseau social Twitter) autour de la résolution de problèmes, proposé par Séverine Haudebourg
Les enseignants participants se mettent d’accord pour travailler sur un thème commun par session : les billes, les chocolats, les jouets, etc. Une banque d’exercices avec divers paliers de complexité est créée afin de s’adapter à tous les niveaux : de la PS à la GS (ou début élémentaire). Les types de problèmes sont variés : partages, comparaisons, ajouts, équivalences, décompositions, etc. Les twittclasses sont ensuite réparties par binômes ou trinômes.
Chaque enseignant propose alors à ses élèves de s’entraîner (en coopération ou seul) sur quelques-uns de ces énoncés. Dans les premiers temps, la manipulation est préconisée (objets réels, jetons, cubes, étiquettes, …). Le passage à l’abstraction se construit progressivement. C’est la première phase du projet.
Une fois coutumiers à la résolution de problème, des échanges entre twittclasses partenaires naissent : les classes se soumettent des problèmes et partagent sur leurs procédures. Ils vérifient les réponses, argumentent, corrigent ou félicitent leurs camarades. #Problemater est un projet de communication qui mobilise des compétences langagières diverses. La richesse de cette deuxième phase réside dans ces échanges sur les procédures mathématiques : on compare ces dernières et on expérimente d’autres façons de faire.
La dernière phase reste sans doute la plus intéressante : la création de problèmes inédits. En développant un « habitus » de la résolution de problèmes, l’enseignant peut ensuite proposer à ses élèves d’imaginer de nouveaux énoncés pour leur classe partenaire. Les enfants apprennent à coopérer et à s’organiser pour créer un problème mathématique. Les compétences engagées sont nombreuses : sociales, langagières, numériques, …
Là encore, l’énoncé est soumis à la classe partenaire qui tente de le résoudre et d’expliquer les procédures. En abordant tôt, de manière ludique et active ces compétences mathématiques, on pourra espérer réduire les appréhensions liées à la résolution de problème et les mauvais résultats dans ce domaine qui sont constatés chez les élèves français.
#Problemater, c’est aussi l’intégration des outils numériques. En effet, les élèves utilisent divers supports pour répondre ou soumettre des problèmes : tweets, enregistrements audios, vidéos, photos, TBI, QR-codes, écriture de courtes phrases sur l’ardoise, … Là encore, il n’y a pas une façon de faire. Les choix effectués par chaque classe permettent d’enrichir les pratiques de tous. #Problemater, c’est avant tout des partages !
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